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Numéro 43 Octobre 2018
À propos de Ce qui n’a pas de prix d’Annie Le Brun
Pascaline Mourier-Casile

Résumé

 

Pour Annie Le Brun, c’est dans le champ économique, politique et éthique il convient d’aborder l’ « art contemporain » et non pas de l’intérieur des frontières ontologique de l’art (dont précisément il revendique d’entrée de jeu l’extension et la transgression). En cessant donc de ne vouloir y voir rien d’autre qu’une « révolution artistique ». Ce qui, depuis les années 1990, a assuré son triomphe pérenne ne relève nullement aux yeux d’Annie Le Brun du champ de l’art mais bien plutôt de la « collusion » inédite qui s’est alors mise en place entre le monde de l’art, les industries du luxe et de la haute finance. Tout pour l’art contemporain se joue sur ce qu’il est désormais convenu d’appeler le marché de l’art. La valeur d’une œuvre d’art ne s’estime plus à l’aune de ses qualités esthétiques et encore moins à celle de sa capacité à émouvoir celui qui la regarde mais bien à la mesure de l’énormité de la somme qu’un milliardaire–collectionneur est prêt à débourser pour l’ajouter à son portefeuille en spéculant sur une future plus-value tout aussi colossale.

Thèmes abordés dans l’article

Arts et lettres, Capitalisme.

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